Ce mois-ci, le moral des ménages en France a progressé tout en restant bas. D’après le baromètre mensuel de l’Insee publié ce mardi, cette légère hausse s’explique par l’amélioration de la situation financière des ménages.
Les ménages français sont plus disposés à faire des achats importants et à épargner ce mois-ci. C’est ce que souligne le dernier rapport de l’Insee, publié ce mardi 28 novembre. L’indicateur sur le moral des familles augmente ainsi de trois points, passant de 84 points entre septembre et octobre à 87 points entre octobre et novembre. Un chiffre toutefois inférieur à la moyenne entre 1987 et 2022, s’élevant à 100 points.
L’Insee publie chaque mois les résultats de ce baromètre, qui résume l’opinion des ménages sur la situation économique en France. L’indicateur regroupe les perspectives d’environ 2000 ménages sur le niveau de vie, la situation financière personnelle, le chômage, l’opportunité de faire des achats importants, et la capacité d’épargne.
Des perspectives plus optimistes
Via un communiqué publié dans la foulée du baromètre, l’Insee justifie cette progression par le redressement de « la part des ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants ». Les familles sont plus optimistes sur leur situation financière et leur capacité d’épargne « actuelle comme future ».
Les perspectives économiques des ménages au plus long cours progressent également. L’Insee explique que « la part de ménages qui considèrent que le niveau de vie en France va s’améliorer au cours des 12 prochains mois augmente ». Ceux qui pensent que l’inflation va s’accélérer d’ici à novembre 2024 sont également moins nombreux qu’en octobre. Mais les familles françaises appréhendent davantage une hausse du chômage ce mois-ci.
D’après un autre rapport de l’Insee, en octobre, les prix à la consommation ont augmenté de 0,1% sur un mois et de 4% sur un an. C’est beaucoup moins qu’en septembre, où l’inflation frôlait les 5%. La hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie s’est effectivement ralentie, avec une accalmie notable pour les carburants.
En septembre, la confiance des ménages dans la situation économique s’était détériorée avec une hausse des craintes sur l’inflation, le chômage et le niveau de vie futur.
Léna Lebouteiller avec AFP