Le procès de Monique Olivier, ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret, s’ouvre aujourd’hui

Accusée de complicité dans trois enlèvements et meurtres, Monique Olivier comparaît devant la cour d’assises de Nanterre depuis le 28 novembre. Son procès devrait durer trois semaines.

Monique Olivier comparaît devant la cour d’assises de Nanterre pour complicité dans trois enlèvements et meurtres. [MIGUEL MEDINA / AFP]

« Je regrette tout ce qu’il s’est passé », a indiqué d’une voix mal assurée Monique Olivier, au premier jour de son procès. C’est la première fois que la septuagénaire est seule sur le banc des accusés. Jusque-là, elle le partageait avec Michel Fourniret, son ex-mari décédé en 2021.

En 2008, elle avait été condamnée à ses côtés à la perpétuité pour complicité dans quatre meurtres et un viol. En 2018, elle avait de nouveau été condamnée à 20 ans de prison. Cette fois encore, elle est accusée de complicité, pour les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce en 1988, Joanna Parrish en 1990 et Estelle Mouzin en 2003 perpétrés par son ex-mari. Elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

« L’issue d’un très long combat »

Monique Olivier a permis de faire avancer les enquêtes sur les enlèvements et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin, mais elle y a aussi joué un rôle actif.

En 2019, seize ans après la disparition d’Estelle Mouzin, Monique Olivier contredit l’alibi fourni par son ex-mari et déclare que celui-ci a séquestré, violé et tué la jeune fille de 9 ans. Quelques mois plus tard, Michel Fourniret avoue sa responsabilité. Puis, en 2021, elle reconnaît son rôle dans la séquestration d’Estelle Mouzin : elle a notamment aidé à enterrer le corps de la victime dans les Ardennes, qui n’a jamais été retrouvé, malgré les nombreuses fouilles.

Pour les familles des victimes, ce procès est « angoissant ». Il permettrait d’en apprendre davantage sur les actes commis par l’accusée et son ex-mari. En effet, Monique Olivier a répondu qu’elle allait « faire de [son] mieux », pour répondre aux questions du président de la cour. Comme le rappelle Me Didier Deban, avocat des familles Mouzin et Parrish, ce procès est « l’issue d’un très long combat ». Le verdict devrait être connu dans trois semaines.

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Manon Berdou