Le gouvernement a dévoilé, mardi 28 novembre, le plan national de lutte contre le tabagisme. Au programme, une augmentation du prix des cigarettes, une extension des espaces sans tabac et l’interdiction des « puffs ».
Meïssa Guèye avec AFP
« Bâtir la première génération sans tabac à l’horizon 2032 », c’était l’engagement d’Emmanuel Macron. Son gouvernement a présenté ce mardi du nouveau plan national anti-tabac (PNLT). Parmi les mesures phares, l’augmentation du prix des paquets de cigarettes, qui passera à 12 euros en 2025. Un prix qui continuera d’augmenter durant le courant de l’année suivante, pour atteindre 13 euros en 2026, a annoncé le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. « Les interdictions de fumer et la hausse des prix, cela fonctionne et c’est très efficace », a déclaré le ministre devant la presse. « C’est la mesure la plus efficace contre le tabac, selon l’OMS et toutes les études indépendantes sur le sujet. »
Les espaces sans tabac seront quant à eux généralisés à tous les parcs publics, forêts et plages. De même aux abords de certains lieux publics tels que les établissements scolaires. La France compte aujourd’hui plus de 7200 espaces sans tabac, répartis dans près de 73 départements. Et le gouvernement ne compte pas s’arrêter là. L’idée est que le sans-tabac devienne « la norme ». L’objectif ? Prévenir l’entrée des plus jeunes dans le tabagisme et mieux accompagner les fumeurs vers un arrêt du tabac.
La « puff » interdite
En 2021, la France comptait plus de 12 millions de fumeurs, ce qui représente 25% des 18-75 ans. Avec 75 000 morts par an, le tabac reste la première cause de mortalité évitable. Populaires auprès des jeunes, les puffs vont être interdites. La première ministre Elisabeth Borne s’était engagée à interdire la vente de ces cigarettes électroniques jetables. Une démarche qui vise notamment à limiter les incitations à fumer auprès du jeune public. L’interdiction des puffs se fera par le biais d’une « proposition de loi transpartisane » examinée à l’Assemblée Nationale ce mardi après-midi, puis au Sénat le 4 décembre.
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