Les chefs d’Etat truc et iranien devaient se réunir à Istanbul ce mardi matin, avant une annulation sans justification.
Rendez-vous manqué entre le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et iranien, Ebrahim Raïssi, après que ce dernier ait reporté sa venue. Le chef d’Etat turc avait annoncé que : « Le président [iranien] vient en Turquie le 28 novembre. » Pourtant, l’Iran a confirmé, ce matin, le report de cette visite. Aucune explication n’a été fournie. Les deux dirigeants devaient se retrouver à Istanbul pour aborder la situation au Proche-Orient.
L’influence de Téhéran et d’Istanbul au Proche-Orient
Les deux pays appellent au cessez-le-feu, tout en soutenant la cause palestinienne. Téhéran soutient et finance le Hamas, responsable de l’attaque du 7 octobre dernier. De son côté, à Istanbul, Recep Tayyip Erdogan, se présente aussi comme le défenseur du peuple palestinien. La Turquie avait pourtant renoué ses relations diplomatiques avec Israël en 2022. Ce rapprochement intervient alors qu’un accord gazier se discute entre la Turquie et l’Etat hébreu. L’Iran appelle son allié à rompre toute relation commerciale avec Israël.
Une amitié perturbée par la situation dans le Caucase
L’amitié irano-turque s’effrite lorsqu’il s’agit du Sud-Caucase. Les deux voisins sont en désaccord quant au conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La Turquie s’affirme comme l’allié principal de l’Azerbaïdjan. En 2020, une part du financement de la guerre contre l’enclave arménienne du Haut-Karabagh provenait d’Istanbul. Tandis que l’Iran soutient l’Arménie. Avec ce partenariat, Téhéran cherche à contenir les ambitions territoriales de Bakou.
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