Jeudi noir pour le transport aérien français. Selon l’AFP, plus de 2000 vols en Europe ont été supprimés, bien que le préavis de grève déposé ce jeudi 25 avril par la SNCTA, ait été levé.
75% des vols sont supprimés au départ ou à l’arrivée de Paris-Orly. À Roissy Charles de Gaulle, premier aéroport français, ils sont 55%. On compte en tout 2000 vols supprimés sur le continent Européen.
En pleine période de vacances scolaires, « des centaines de milliers de passagers (sont) dans le flou« , a déploré la principale association de compagnies aériennes du Vieux Continent, Airlines for Europe. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a conseillé aux passagers qui le peuvent de « reporter leur voyage ».
Le préavis n’a pas empêché les perturbations
Ces annulations ont été imposées par la DGAC au vu du nombre de grévistes déclarés parmi les contrôleurs aériens. Du jamais vu « depuis une vingtaine d’années » selon le patron des aéroports parisiens Augustin de Romanet.
Ryanair a annulé plus de 300 vols de la compagnie aérienne et Transavia 198 vols, tandis qu’Air France a prévenu que « des annulations importantes et des retards (étaient) à prévoir« .
Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNTCA), le premier syndicat des contrôleurs aériens, avait prévu une grève massive ce jeudi 25 avril. Le préavis du STCA a finalement été levé après qu’un accord avec la DGAC ait été trouvé dans la nuit du mardi au mercredi. Le syndicat a également renoncé à son deuxième préavis pendant le week-end de l’Ascension, les 9, 10, 11 mai.
Les contrôleurs grévistes doivent se déclarer au minimum 48 heures à l’avance. Mais « compte tenu du délai extrêmement court lié à cette conciliation de dernière minute, chaque contrôleur peut annuler sa déclaration (de grève) préalable« , précise le SNCTA. D’autres syndicats de contrôleurs aériens, comme l’Unsa-ICNA, l’Usac-CGT et le Spac-CFDT ont maintenu leur préavis.
Les contrôleurs aériens protestent contre les mesures d’accompagnement notamment salariales, d’une refonte du contrôle aérien français. Selon le quotidien Les Échos, le gouvernement aurait fait un geste pour les contrôleurs aériens qui s’approchent de la retraite, ils bénéficieraient d’une pension valorisée à l’arrêt de leur activité professionnelle.
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La trêve olympique rompue ?
Ces mouvements sociaux mettent en péril la trêve olympique entre les principaux syndicats de contrôleurs aériens et la DGAC. Les syndicats ont promis en septembre 2023 de ne pas faire grève d’ici à la fin des Jeux olympiques (26 juillet au 11 août) et paralympiques (28 août au 8 septembre).
Cet accord était conditionné par « une augmentation indemnitaire » et de nouvelles discussions salariales après les JO.